mardi 25 mars 2014

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE




Présentation du tableau:

L'exécution capitale place de la Révolution est une oeuvre peinte par Pierre Antoine Demachy vers 1793. C'est une peinture à l'huile sur toile sur papier marouflé. Elle mesure 37x53,5 cm. On peut la retrouver au musée du Carnavalet à Paris.

Biographie de l'auteur:

Pierre Antoine Demachy, né en 1723 à Paris où il est mort le 11 septembre 1807, est un artiste peintre actif dans la seconde moitié du XVIII e siècle. Il s'est fait une spécialité des peintures de ruines, des décors architecturaux et trompe l’œil et surtout des vues de Paris, où il donne libre cours à son audace. Il fut l'élève de Servandoni, le plus grand scénographe de l'époque en France, d'origine italienne. Il fut reçu comme peintre d'architecture le 30 septembre 1758.

Contexte politique et social:

La Révolution  française est un événement de la fin du XVIII ème siècle. Elle marque une rupture totale avec l'ancien régime dans le domaine politique et social. Un nouvel univers politique et social émerge: les Français n'étaient que des sujets, Il deviennent des citoyens impliqués dans la vie politique d'une nation souveraine unifiée. Mais la Révolution crée aussi des divisions durables dans la société françaises, entre les plus progressistes et les plus conservateurs

Analyse de l'oeuvre:

 Au premier plan de ce tableau nous pouvons voir une foule de personnages qui représentent le peuple français, toutes classes sociales confondues telles que des commerçants, bourgeois, soldats à cheval ou pas, et aussi bien des hommes que des femmes et même des enfants, sans oublier un chien qui lui aussi regarde la scène. Les couleurs utilisées pour les représenter sont plutôt vives et chamarrées ce qui donne un aspect assez gai qui contraste avec la situation qu'à peinte Pierre Antoine  Demachy. La plupart des personnages sont peints de dos ce qui ne nous permet pas de voir les expressions des visages. Certains portent des bonnets phrygiens rouges, d'autres brandissent dans les airs leur tricornes, chapeau symbolique de l'époque de la Révolution. Ces hommes semblent saluer l'exécution qui prend forme sous leurs yeux. Cette foule encercle une estrade sur laquelle une guillotine a été dressée et  rehaussée afin que tous puisse voir ce qui a lieu place de la Révolution (actuelle place de la Concorde). Un homme, entièrement vêtu de blanc, cheveux coupés courts et mains dans le dos est mené vers la guillotine par deux autres hommes qui ressemblent à n'importe quel homme du peuple, alors qu'un troisième s'affère quant à lui à préparer le couperet de la guillotine.

  Au second plan le peintre a représenté d'imposants bâtiments de couleur claire dont les façades sont travaillées et dessinées  avec détail. Le peintre a essentiellement mis en relief les sculptures et les colonnes. L'ensemble des bâtiments donne l'impression d'encercler lui aussi cette place et cette scène d'exécution par la guillotine.

 A l'arrière plan, est représenté un ciel bleu azur envahi par des nuages gris, noirs et menaçants. La percée du soleil dans le bout de ciel bleu qui subsiste illumine et valorise l' homme vêtu de blanc ainsi qu'une partie des bâtiments et de la foule.

 A gauche du tableau nous pouvons voir une grande statue de bronze érigée sur un énorme socle qui surplombe la foule, les bâtiments et observe la scène. Elle représente une femme assise qui porte sur sa tête un bonnet phrygien, drapée dans une robe telle une vestale. Sa main gauche est posée sur une boule tel un globe et de sa main droite elle tient une épée. Elle évoque la Marianne, symbole de la République, de la liberté, du ralliement révolutionnaire qui veille au respect des lois.
L'artiste a peint cette scène pour transmettre à chacun d'entre nous le vécu de l'histoire afin que l'on puisse comprendre à quoi ressemblait une exécution capitale à l'époque de la Terreur.


Ressenti:

 Ce tableau ne m'inspire pas car il montre les châtiments que l'on inflige aux hommes et aux femmes lorsqu'ils ne respectent pas les lois qu'on leurs imposent. Les citoyens sont surveillés. Je trouve cette scène cruelle.
Par contre j'aime à penser que le peintre a représenté un signe de dieu qui est envoyé a cet homme avant de mourir en lui offrant son dernier rayon de soleil, c'est un signe qui lui indique qu'il ira peut être au paradis.